Racisme - Enough bullshit, please!
Enough is enough, isn't it?
“Enough bullshit, please!”, c’est ce que j’ai souvent envie de répondre aux personnes qui me disent que « la meilleure façon de se débarrasser du racisme, c’est d’arrêter d’en parler ».
Really?... Seriously ?...
Alright!
Dans ce cas...
Appliquons cette méthode aux violences faites aux femmes et à celles perpétrées sur des enfants.
Appliquons aussi la méthode à la crise écologique.
Appliquons la méthode au COVID19.
Et appliquons la méthode à la guerre, qui fait rage en ce moment même, en Ukraine !
Et puis, appliquons surtout cette méthode… révolutionnaire… à tous les problèmes que nous rencontrons, à titre personnel, dans nos propres vies, et voyons comment tous nos soucis vont disparaître comme par magie divine ou enchantement mystique !
Annulons notre rendez-vous chez la psy.
Ignorons l’appel que nous voulions passer à votre meilleure amie.
Laissons sonner le téléphone, la prochaine fois que « Maman » apparaîtra sur notre écran.
Parce que nous avons trouvé la « super » solution à tous nos problèmes personnels, professionnels, existentiels… locaux, nationaux, mondiaux… universels…
Youhou ! La vie est belle !
(Sauf pour les chaînes d’informations en continue…)
Mais, au fait, pourquoi est-ce que le sujet du #racisme est un sujet qui dérange autant et pas les autres ?
Ne sommes-nous pas tous*tes concerné*es par ce fléau sociétal ?
Pourquoi est-ce que cette #injustice-là suscite si peu d’intérêt commun, voire le désintérêt commun, quand ce n’est pas un déni complet ?
Corrigez-moi, si je me trompe, mais il me semble que c’est la seule qui écope de ce traitement.
Tous les autres sujets sont relativement bien accueillis et génèrent des réactions plus ou moins vives d’empathie ou de révolte. Pas le sujet du racisme.
Je sais que c’est un sujet déplaisant. J’en ai parfaitement conscience.
Mais, ce que je sais surtout, c’est qu’il est grandement plus déplaisant de vivre le racisme que d’en parler.
Je vis le racisme depuis 40 ans. Comment voulez-vous que je n’en parle pas ?
J’ai été harcelée sur fond de racisme et j’ai failli mourir à cause du racisme. Comment voulez-vous que je n’en parle pas ?
J’accompagne de plus en plus de personnes dont la santé mentale est sérieusement dégradée à cause d’une exposition prolongée ou d’une surexposition au racisme, qu’il soit passif, par le déni, ou flagrant, par la violence verbale et/ou physique. Comment voulez-vous que je n’en parle pas ?
Nous avons un problème bien plus grand que ce que nous pensons, si nous pensons que le racisme ne concerne que les personnes dites « racisées ».
En vérité, il nous concerne toutes et tous.
C’est le racisme qui a inventé les personnes dites « racisées ». Pas le contraire !
Il a bien fallu que quelqu’un « racise » les diverses ethnies existant sur Terre, pour ensuite les hiérarchiser et donner à chacune une position d’importance plus ou moins grande, sur une échelle sociale invisible, mais bien présente dans les esprits, toute aussi imaginée que le reste de cette théorie. Une théorie, qui non seulement n’a jamais été réellement scientifiquement prouvée, mais qui a même été improuvée par des vrais scientifiques plus contemporains et plus intègres.
Je répète : Parler de racisme ne me dérange pas. C’est vivre le racisme qui me dérange.
Nier le racisme*, c’est le cautionner.
Pardon de vous le dire comme ça, mais c’est la vérité.
(*A ne pas confondre avec la haine raciale.)
A l’heure où j’écris, à la frontière de l’Ukraine, et à la télévision française, on continue de donner de l’importance à certaines vies humaines et pas à d’autres.
Et on se dit évolué*es.
Je ne puis qu’en douter.
Prenez soin de vous et de vos pensées,
Estelle
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